• L’inceste est-il une répétition familiale ?

    La plupart du temps OUI ! L’étude des arbres familiaux (Psychogénéalogie), les transmissions par l’A.D.N. (Epigénétique), l’analyse de cette traçabilité (Université de l’Homme à Genève) le démontrent. En effet :

    Que dit la Psychogénéalogie ?*

    Cette discipline met en lumière les répétitions heureuses mais aussi nocives dans l’arbre familial. Il faut savoir que l’inceste impose le silence à l’enfant et lui fait croire qu’il ne faut pas en parler à l’extérieur, car ce qui n’est pas la famille est dangereux. Ainsi, il va grandir avec la peur de l’étranger, de l’inconnu et va se plier à la règle familiale qu’il va reproduire sur ses propres enfants, pensant que c’est la meilleure éducation à donner puisqu’il en a bénéficié. Ceci est au « mieux » de la répétition puisqu’elle est consciente.

    Que dit l’Épigénétique ?

    Cette science démontre le côté inconscient de la répétition. L’A.R.N. (transmetteur des émotions à l’A.D.N. qui va les figer et les transmette à la génération suivante) est mouvante et va véhiculer les expériences vécues par l’individu à l’A.D.N. L’enfant de cet individu recevra génétiquement cet A.D.N. qui se confondra au sien, mettant en place une programmation comportementale qu’il suivra naturellement, puis son propre enfant plus tard etc…

    Que dit la Recherche Médicale ?

    L’Université de l’Homme à Genève** a démontré une traçabilité certaine dans les bilans sanguins étudiés sur trois générations de femmes, dont la toute première avait été violée. Sa fille et sa petite fille étaient porteuses de l’information du viol dans leur A.DN., sans jamais l’avoir vécu elles-mêmes ! Les laboratoires de recherche ne sont pas en contact « vivant » avec les personnes au sang analysé, mais il fort à parier que la fille et la petite fille ont dû développer une peur de l’homme, naturellement, à leur insu si la grand-mère n’a rien dit… L’intérêt ici est que ce laboratoire de recherche démontre surtout que l’A.D.N. transmet des informations physiologiques (couleur des cheveux, de la peau…) ET psychologiques (l’information du viol) qui ne se voient pas dans l’apparence corporelle de l’individu.

    En conclusion, c’est en grande partie pour cela que l’enfant qui connaît l’inceste subit un chantage, certes, mais sa programmation génétique l’incite à y obéir (inconscient) tout en supposant que ce qu’il vit n’est pas normal (conscient). Ce paradoxe lui créera des conflits intérieurs qu’il exprimera dans sa vie amoureuse (difficultés), familiale (sa place), sociale (au travail, avec les amis) etc… Les conséquences seront nombreuses et ne pourront être traitées qu’en thérapie car profondément ancrées dans des programmations ancestrales que l’individu porte et qu’il ignore.

    Sources :

    * »Voyage au pays des aïeux » Editions Jouvence, de Maria-Dolorès Sanchez

    ** UNIGE Docteur Giacobino (Université de Genève)


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